Le Medef publie l’édition 2021 du baromètre national de perception de la RSE en entreprise.
Réalisé pour la troisième fois en 2021, le baromètre RSE s’appuie sur une enquête menée par Kantar auprès d’un échantillon représentatif de 1500 salariés du privé en France.
Il a pour objectifs de :
- mieux connaître le niveau d’intérêt des salariés pour les sujets de RSE (changement climatique, environnement, éthique, qualité de vie au travail…) et leurs attentes vis-à-vis de l’entreprise ;
- analyser l’évolution de la perception par les salariés des actions menées par les entreprises ;
- aider les dirigeants d’entreprises au développement de leur stratégie RSE ;
- démontrer l’engagement RSE des entreprises à leurs parties prenantes.
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En bref : quelle perception de la RSE en 2021 ?
Les résultats de ce troisième baromètre de la perception de la RSE en entreprise sont à mettre en perspective d’une édition 2020 réalisée dans le contexte de la crise sanitaire de la COVID-19. Ainsi certains constats faits l’année dernière ont évolué, notamment sur les notions associées au développement durable. En effet, la perception de ce qu’est le développement durable revient au même niveau qu’en 2019, alors qu’en 2020 les salariés associaient plus de dimensions (notamment liées au social, à l’économie et à la transparence) à cette notion. L’engagement environnemental reste perçu comme le principal sujet du développement durable et passe même au-dessus du niveau de 2019 (61 % contre 57 % en 2019).
La perception que les salariés ont des sujets prioritaires pour leur entreprise évolue plus que les priorités des salariés, avec une forte progression de l’égalité entre les femmes et les hommes en entreprise, qui passe au 3e rang des sujets perçus comme prioritaires pour l’entreprise.
Comme en 2020, les salariés considèrent que leur entreprise priorise la santé et sécurité au travail ainsi que la qualité de vie aux travail (QVT). L’égalité des chances en entreprise et l’environnement sont également perçus comme davantage prioritaires, mais à un moindre niveau. En 2021, l’environnement est le seul item ayant progressé comme une priorité tant du côté personnel que pour l’entreprise.
31 % des salariés, contre 28 % en 2020, en France affirment que leur entreprise est dotée d’une fonction ou d’un service RSE bien identifié. On constate cette année que la connaissance d’une entité dédiée à la RSE tend à s’homogénéiser dans les entreprises de plus de 50 salariés.
Comme l’année dernière, il existe une différence notable entre les catégories socio-professionnelles sur la compréhension des sujets relevant du développement durable, mais aussi sur la connaissance des fonctions et actions RSE en entreprise. Par exemple, 81 % des cadres identifient au moins une action RSE dans leur entreprise, contre 66 % des employés et 57 % des ouvriers.
On constate cette année une légère baisse de la perception de l’efficacité des actions RSE des entreprises, même si 70 % des salariés considèrent toujours ces actions efficaces. Les actions de lutte contre le changement climatique en particulier sont évaluées positivement avec 12 % des salariés qui les jugent très efficaces (contre 8 % sur les actions RSE en général).
Les jeunes ont une meilleure connaissance des enjeux du développement durable, des actions de leur entreprise et sont également plus positifs sur l’efficacité des actions RSE de leur entreprise ainsi que sur l’impact des entreprises sur la société. En effet, 75 % des 16-24 ans et 61 % des 25-34 considèrent que les entreprises ont un impact positif sur la société, contre 51 % pour l’ensemble du panel.
Enfin, les résultats du baromètre démontrent encore une fois que l’engagement RSE contribue à améliorer l’image de l’entreprise et à fidéliser les collaborateurs. Ainsi, 75 % des salariés issus d’entreprises dotées d’une fonction ou d’un service RSE considèrent que leur entreprise a un impact positif sur la société, contre 44 % des salariés dans les entreprises qui n’en ont pas. En termes de rétention des collaborateurs, 68 % des salariés se voient toujours travailler dans leur entreprise dans 3 ans, chiffre qui monte à 82 % dans les entreprises qui possèdent une fonction ou un service RSE.