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Logement

Logement : "la France va au devant d’une catastrophe si la situation ne s’arrange pas dans les mois à venir"

Invité d'Apolline de Malherbe sur RMC et BFM TV, Geoffroy Roux de Bézieux a évoqué les questions du logement, de l'inflation et des salaires en France. Ainsi que les débats actuels autour de l'emploi des seniors et du RSA.

Sur les problèmes de logement

Pour Geoffroy Roux de Bézieux, en matière de logement, "la France va au devant d’une catastrophe si la situation ne s’arrange pas dans les mois à venir. Il y a d’abord la hausse des taux qui fait que presque la moitié des acheteurs aujourd’hui n’ont pas leur prêt et donc, évidemment, la possibilité d’acheter n’est plus là, mais il y a aussi des problèmes de fond, on veut zéro artificialisation nette partout et il y a un moment où ça coince par rapport à une demande qui est forte. Parce que ce qu’il faut comprendre c’est qu’on a besoin de logements en France, on a besoin grosso modo de 500.000 logements neufs par an (...) C’est une bombe à retardement.(...)  Ce n’est pas seulement un plaidoyer pro domo pour le bâtiment, c’est surtout un problème pour les Français, et pour les salariés. Chaque année  les Français s’éloignent de leur travail, on passe plus de temps dans les transports pour aller travailler et du coup c’est de l’absentéisme en plus, et  des recrutements qui ne se font pas".

Sur l'inflation

Selon Geoffroy Roux de Bézieux, "l'inflation, cela a commencé par les matières premières, et c'est la conséquence de la guerre en Ukraine essentiellement. Puis il y a eu  un effet retard dans les prix à la consommation alimentaire, qui ont commencé à  monter en fin d'année. Actuellement précise Geoffroy Roux de Bézieux,  les prix des matières premières redescendent, et  normalement on devrait avoir une décélération".(...) Il y aura un ralentissement de l’inflation dans beaucoup de domaines, je pense qu’il y a des endroits où on peut rebaisser les prix. (...)Je pense qu’on atteindra un pic cet été et que ça devrait redescendre d'ici la fin de l'année". En revanche pour lui, "le kilowattheure n'est pas au prix qu'on payait en 2020, et il ne redescendra pas, l'énergie c'est un facteur de production qui va continuer à augmenter dans les années qui viennent". 

Sur les salaires

Quant aux salaires, Geoffroy Roux de Bézieux reconnaît "qu'il y a  des grosses différences d'augmentation par secteur ou par taille d'entreprises. Les grandes entreprises ont plutôt augmenté au-dessus de l'inflation, qui est à 6, alors que les petites ont augmenté un peu moins, ou parfois fait la combinaison de la prime dite de pouvoir d'achat et d'une augmentation, globalement elles ont fait ce qu'elles ont pu avec leurs marges". Pour lui,"on vit une nouvelle ère qui est celle de l'inflation, ça fait 30 ans que les salariés et les patrons sont habitué à négocier sur 1 % d'inflation, enfin 1, 2 ou 3 %, là on vit quelque chose de complètement nouveau et il faut le temps que les forces des deux côtés s'adaptent".

Sur l'emploi des seniors

Pour le président du Medef il est important de "négocier sur l'emploi des seniors. Il y a le CDI seniors, mais il y a aussi comment on fait pour garder nos seniors, comment on fait pour éventuellement en embaucher. (...)  On veut une négociation globale seniors, nous on est prêt à le faire, il faut que les syndicats soient d'accord".

Sur le RSA

Quant à l'idée de lier le RSA à des formations, Geoffroy Roux de Bézieux avoue "qu'il ne peut qu'être d’accord avec ça". Pour lui, "le RSA devrait être un statut provisoire. La première étape c’est la formation et la deuxième étape c'est l'insertion, peut-être pas dans des travaux à plein temps, il y a l'expérimentation « Zéro chômeur », « Territoires zéro chômeur », qui permet de faire des travaux d'intérêts généraux de manière progressive… il faut aussi qu’on puisse suspendre le RSA,  si la personne ne se présente pas à la formation, etc.